Par Siméon Isako

Joseph Kabila ne s’avoue pas vaincu. Après la destitution du bureau Mabunda à la tête de l’Assemblée Nationale et la mise à mort annoncée de la coalition FCC-CACH, l’ancien président s’organise pour revenir dans le jeu. Depuis Lubumbashi où il séjourne depuis la défaite de ses troupes à Kinshasa, il entend bien reconquérir la majorité parlementaire « confisquée par le CACH ».

Pour réunir les moyens de sa politique , le sénateur à vie, a décidé de mettre en place une cellule de crise pour gérer les frustrations générées par tous les coups subis par sa plateforme.

Cette structure est dirigée par Raymond Tshibanda N’tunga Mulongo. On y retrouve également Marie-Ange Mushobekwe, Didier Manara ainsi que Felix Kabange Numbi, Didace Pembe, Elysée Minembwe, François Nzekuye, Fidèle Likinda, Patrick Bologna, Jean Ilongo Tokole, Didier Manzenge.

Selon l’ancien ministre des affaires étrangères de Joseph Kabila, la cellule de crise mise en place par l’ex chef de l’État a une mission connue par tous.

« La mission de cette cellule est bien circonscrite et connue de tous les Députés Nationaux et Présidents des Regroupements Politiques Membres du FCC, les membres de la Cellule ayant eu à les rencontrer et à échanger avec eux. Cette mission n’a pas changé et la Cellule ne se substitue pas à la Coordination du FCC », a déclaré à la presse Raymond Tshibanda.

De son côté, Marie-Ange Mushobekwe précise que la cellule de crise a été installée pour échanger avec les députés et autres frustrés, « afin de se faire une idée sur les propositions » à formuler Joseph Kabila « pour une décision finale ».

« La cellule de crise mise en place par l’autorité morale du FCC n’a pas pour mission de se substituer à la coordination. Elle a pour mandat de poursuivre les consultations déjà entamées depuis quelques jours auprès des députés nationaux », a-t-elle précisé.

Raymond Tshibanda a ajouté qu’à l’issue de ces consultations élargies aux chefs des partis politiques composant le FCC, « le rapport définitif sera remis à notre leader Joseph Kabila qui rendra ses décisions publiques. », a insisté le président de la cellule de crise.

Le FCC enregistre depuis quelques semaines une spirale de défections de certains de ses membres. En pleines tractations visant à former un gouvernement d’Union sacrée voulu par l’actuel président Félix Tshisekedi, la transhumance politique bat son plein à Kinshasa.