Par CAS-INFO
Qui chapeaute réellement l’enquête sur la mort du général Delphin Kahimbi ? La question mérite bien d’être posée.
La semaine dernière, Félix Tshisekedi qui s’adressait aux membres de son gouvernement avait affirmé selon le compte-rendu du conseil des ministres qu’il avait « décidé de diligenter une enquête indépendante à l’initiative de la Monusco. »
À la mission de l’ONU, on affirme plutôt le contraire. L’initiative vient des autorités congolaises, indique le porte-parole de la mission onusienne.
« C’est une enquête menée par les autorités judiciaires nationales, non à une initiative de la mission onusienne », a déclaré à la presse, Mathias Gillmann. À l’en croire, la Monusco apporte plutôt un « soutien technique et scientifique. »
Face à la polémique suscitée par cette contradiction, le porte-parole de Félix Tshisekedi a assuré hier dans la soirée que l’enquête était confiée aux « autorités congolaises compétentes ». Cependant, nuance Kasongo Mwema, les enquêteurs vont bénéficier du concours des experts de la Monusco.
Pour rappel, Delphin Kahimbi (51 ans) a été retrouvé mort à son domicile le vendredi 28 février 2020. Il se serait pendu selon les premiers éléments fournis par Félix Tshisekedi.
Soupçonné d’avoir placé le directeur de cabinet du chef de l’État et certains de ses collaborateurs sur écoute, l’ancien patron des renseignements militaires avait été suspendu de ses fonctions la veille de son décès. Une enquête a été ouverte par l’armée pour élucider les circonstances de cette mort « mystérieuse »