Par Siméon Isako

272 jours à dater de ce lundi 20 mars 2023 séparent les congolais de la présidentielle, des législatives nationales et Provinciales mais aussi des élections municipales et bien d’autres.

Face au goût démocratique pris par les congolais, qui ont connu trois échéances électorales, plus de 34 millions se sont déjà fait identifier et enrôler pour participer à cette quatrième échéance dont l’engouement dans des centres d’identification et d’inscription pour la deuxième aire opérationnelle et la troisième continue d’être constaté.

De son côté, le gouvernement se dit déterminé de tout faire pour que le délai constitutionnel soit respecté.
Toutefois, le chef de l’État n’a cessé d’alerter sur le risque que court ce processus électoral face à l’insécurité à l’Est.

« Toutefois la persistance de la guerre à l’Est de notre pays risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont déjà en cours par suite du déplacement massif des personnes des zones des combats, de l’insécurité et de l’inaccessibilité à ces zones », a prévenu Félix Tshisekedi.

Aussi, le gouvernement s’emploit à financer comme il se doit ce processus nonobstant le retard de six mois enregistré dans le décaissement des fonds des opérations.

Malgré cette lenteur dans le financement et crise sécuritaire , l’équipe de la CENI dirigée de main de maître par Denis Kadima , « expert électoral« , fait de son mieux pour organiser les élections le 20 décembre 2023 et n’attend pas ne pas offrir aux congolais « la fête électorale de la fin de l’année en cours« .

« La Ceni ne peut pas se déployer là où il y a la guerre. Dans un endroit comme l’Ituri, où il y a des attaques mais où les assaillants se retirent ensuite, nous sommes en mesure d’enrôler les gens. Mais au Nord-Kivu, où des territoires entiers échappent au contrôle de l’État, ce n’est pas faisable.
Pour l’instant, nous enrôlons les gens dans des camps de déplacés et nous comptons sur les médiations en cours. Nous espérons que chacun va prendre conscience que nous devons avancer sur le plan démocratique plutôt que sur le plan de la guerre
« , avait dit Denis Kadima à jeune Afrique le 10 mars dernier, avant de faire savoir que « Nous ne pouvons pas tomber dans le piège du report
intégral. Si la situation ne s’arrange pas d’ici au 20
décembre, il faudra la réévaluer. Mais ce sera une
décision politique, la Ceni ne pourra pas se prononcer seule…Nous ne sommes pas dans
la logique du glissement. Personnellement, j’ai hâte
d’en finir
« , avait-il ajouté.