Par Siméon Isako

La destitution de Zoé Kabila continue à faire couler beaucoup d’encre et salive.
Plusieurs personnalités, députés provinciaux, nationaux ainsi que les personnalités désapprouvent la destitution du gouverneur de Tanganyika et réclament sa réhabilitation par la cour constitutionnelle le chef de l’État.

Pour la député PPRD Geneviève Inagosi, « nul ne peut être condamné sans qu’il n’ait présenté ses moyens de défense, principe élémentaire de droit. Quid de la présomption d’innocence« , a-t-elle écrit sur son compte Twitter avant de déclarer que « Cette décision inique doit tout simplement être annulée.la justice élève une nation ».

De son côté, Félix Kabange Numbi qui parle d’une déstitution illégale, exige la réhabilitation de ce dernier.

« Retenu à Kinshasa à la suite d’une invitation officielle, Zoé Kabila n’a pas exercé son droit de défense devant l’Assemblée provinciale du Tanganyika. Les députés FCC interdits d’accès à la plénière. Sa déchéance est illégale. Le gouverneur du Tanganyika doit être réhabilité« .

De sa part Didier Manara, le président du groupe parlementaire PPRD et Alliés dénonce la corruption qui s’érige en mode de gestion au pays et demande à Zoé et son équipe de continuer le travail.

« Du point de vue plan de droit, le gouverneur Zoe Kabila ne s’est pas défendu, le parti va se pencher sur cette question, nous allons demander à ce que les cours et tribunaux se prononcent, parce que lorsque quelqu’un ne se défend pas, ce sera un non événement et le gouverneur va rentrer et continuer son travail de développement de Tanganyika« .

Réagissant aussi à ce sujet, jaynet Kabila, sœur au gouverneur déchu, appelle le chef de l’État et la cour constitutionnelle à rejeter la décision des députés provinciaux.

« Je crois le président de la République, qui est le garant du bon fonctionnement des institutions, il a la responsabilité et je crois qu’il connait très bien ces choses car ce sont des choses qui se font au vu et au su de tous. Il connaît ces choses, et comme il est le garant de bon fonctionnement des institutions, ce n’est pas seulement des institutions au niveau national mais aussi au niveau provincial et partout ailleurs, je pense qu’il doit prendre ses responsabilités en main, qu’il fasse ce qui est juste, ce qui montrera que la loi est respectée parce que nous avons notre constitution, nous savons ce qu’elle dit, il y a les lois du pays et nous savons ce qu’elles disent aussi. Et notre justice qui semble fonctionner à double vitesse, ça aussi, Il doit suivre », a-t-elle déclaré dans un audio partagé par le député national Josué Mufula.