Par Siméon Isako, journaliste, Chroniqueur et analyste politique

Il a été vu par nombreux, surtout les cardinaux de Joseph Kabila, plusieurs partenaires des pays de la sous-région et d’autres comme un « Bon à rien » quand il est venu au pouvoir, il y a quatre ans. Tout compte fait, le président Félix Tshisekedi continue de surprendre avec son modus operandi. Alors que son pouvoir était fragile, ce dernier décida de dissoudre la coalition au pouvoir FCC-CACH , qui le relier à Joseph Kabila qui a dirigé le pays pendant 18 ans et devenu incontournable et intouchable.

D’aucuns craignaient de vivre sans faute des conséquences dévastatrices de la revanche de Kabila, mais hélas, rien de tout celà n’est arrivé jusqu’à ce jour, deux après. De l’autre côté, dans le souci de régler la situation d’insécurité semée par le Rwanda sous couvert de M23, Félix Tshisekedi a après plusieurs mois des bonnes relations avec Paul Kagame, réussi de désactiver la forte diplomatie de Paul Kagame sur le plan international, après que ce président rwandais ait prouvé sa « mauvaise foi » dans la recherche de la paix. Cet exploit de Tshisekedi est réalisé alors que Kagame est craint par certains chefs d’États de la sous-région pour sons influence sur le plan international et ses méthodes belliqueuses. Ces actions surprises de Tshisekedi depuis son avènement à la tête de la RDC, font preuve des stratégies, capacités de nuisance et résilience inattendues de tous.

Près de 15 années sont passées depuis que la RDC purge cette triste réalité injustement lui imposée par la communauté internationale pour des raisons inconnues. Seulement, comme le dit le sage, quelque soit la durée de la nuit, le jour finit par apparaître. Et c’est sur la RDC que le jour s’est levé. Aujourd’hui le conseil de sécurité des nations unies a levé la mesure imposant le régime de notification en fournitures militaires.

La souveraineté se mesure et se gagne

Kabila a passé plus d’une décennie de son pouvoir a clamé vainement haut et fort la souveraineté de la RDC sur la scène internationale. Mais il n’a fallu que 4 ans à Félix Tshisekedi pour inverser la vapeur.
La RDC aujourd’hui peut se prévaloir une place au concert des nations grâce à la diplomatie agissante et gagnante de l’actuel Chef de l’État, basée sur le respect des droits de l’homme, une économie forte, une armée dissuasive, une forte démocratie mais aussi une justice distributive dépourvue des trafiquants d’influence et d’impunité, où mêmes les intouchables proches collaborateurs du Chef de l’État sont envoyés en prison. La diplomatie qui ne dit plus son nom. La RDC valablement représentée à toutes les assises sur le plan international et à tous les niveaux. Dans sa vision, Tshisekedi a travaillé pour une armée qui tient tête aux M23 et arrive à les mettre hors d’état de nuire dans certaines zones alors que la Monusco qui est l’armée du monde a jeté l’éponge devant le monde entier déclarant son incapacité à faire face aux terroristes du M23. Aujourd’hui les FARDC ont réussi à bloqué la progression de ce mouvement malgré l’appui de Kigali. Enfin une économie qui peu à peu se tourne vers l’entrepreneuriat des jeunes et les nationaux.
Tous ces facteurs indiquent suffisamment, telle une boussole qui pointe le Nord, la bonne avancée sur laquelle le pays s’installe.
Il faut croire qu’avec tout ce qui se fait en ce jour, Félix Tshisekedi renforce la place de la RDC comme pays solution et stratégique, cela se démontre à tous les niveaux. Autre chose qu’il faille préciser, est le fait que le chef de l’État surnommé BÉTON parle le même language que les membres de l’exécutif, le gouvernement. Il suffit de voir les dernières sorties internationales du Vice-premier Ministre de l’environnement, Eve Bazaiba, où elle a refusé catégoriquement de siéger aux côtés du Rwanda lors des assises internationales sur le réchauffement climatique. Même chose avec Jean Lucien Busa, Ministre de commerce extérieur, en opération séduction en Amérique, a démontré noir sur blanc que la RDC présentait en ce jour une terre d’opportunités mais que les multiples guerres d’agression menées par le Rwanda, étaient un handicap à son émergence. Ensuite le chef du gouvernement, Sala Lukonde, qui au sommet de la francophonie a catégoriquement boycotté une accolade rwandaise pour dénoncer les manœuvres rwandaises dans l’agression. Et enfin, il y’a le sursaut patriotique qui anime la population congolaise. Le peuple congolais a fait montre d’un ras-le-bol en dénonçant le silence complice de la communauté internationale, une mobilisation tous azimuts des congolais de tous les abords, musiciens (Gims, Koffi, Fally et bien d’autres), sportifs (footballeurs africains notamment sénégalais lors de la coupe du monde) tous ont suivi l’action initiée par FATSHI BÉTON, celle de dénoncer sur la scène internationale la complicité de grandes puissances.

Tshisekedi enfonce diplomatiquement Kagame

Effectivement, Kagame aura tout tenté jusqu’à perdre le nord en essayant vainement de nuire à Fatshi mais aussi à la RDC.
L’homme fort de Kigali a manœuvré comme un cascadeur pour empêcher le Chef de l’État congolais de se retrouver nez à nez avec Joe Biden mais au finish, c’est lui qui n’a pas été reçu par Blinken, le patron de la diplomatie américaine. En réalité Kagame est en perte de vitesse et réalisé enfin que c’est la fin de son hégémonie et sa mascarade longtemps observée en Afrique centrale. Le vent a tourné et il faut quitter les choses avant que celles-ci vous quittent.
Paul Kagame devrait être assez lucide et souple pour comprendre qu’il est entrain de vouloir vivre dans le passé obscur suite aux évenement qu’il a orchestré seul et dont il se sert comme alibi pour mendier la pitié et la sympathie des autres. Autres temps autres moeurs, il faut changer de stratégie par ce que démodée.
Le temps est une prophétie qui ne ment jamais. Nous voici au tournant de l’histoire et Kagame ne s’en est pas rendu compte. C’en est donc fini avec le temps de dictature à la Kagame, tous ses alliés traditionnels lui tournent le dos en voyant le mal qu’il fait non seulement à la RDC mais aussi à la sous-région surtout que pendant que le monde combat le terrorisme, lui, Paul Kagame est celui qui soutien à ciel ouvert les terroristes du M23. Joe Biden a enfin réalisé que le monde avait tout a gagner à traiter avec la RDC qu’à nuire à ce pays solution.

Cette terminologie de Tshisekedi a beaucoup contribué à faire bouger les lignes sur la scène internationale, « RDC pays solution ».
Plusieurs sources dignes de foi, font savoir que Kinshasa continue d’activer ses lobbys et canaux pour obtenir des sanctions plus concrètes de la part de l’UE, les USA, et bien d’autres pays contre le Rwanda, qui est son agresseur.