Kamerhe, 100 jours

La réaction de Vital Kamerhe n’a pas tardé. Désigné l’un des 3 vice-présidents du Conseil national du suivi de l’accord (CNSA) pour seconder Joseph Olenghankoy choisi président, l’ancien président de l’assemblée nationale et son parti, l’UNC, ont publié un communiqué tard dans la nuit, dans lequel il affirme ne pas « être concerné » par ces désignations. Suivi d’un tweet ravageur du chef de file de l’UNC, en pleine nuit.

« Il vous souviendra qu’en réponse à l’invitation lui lancée pour prendre part à une première réunion du CNSA, le président national de l’UNC, en sa qualité de chef de délégation de l’opposition politique au dialogue de la cité africaine, […] avait décliné cette dernière pour violation de l’accord de la Saint Sylvestre, qui veut que le Bureau du CNSA soit mise en place par consensus ayant pris part au dialogue de la Cenco et non par les délégués des composantes au CNSA », a rappelé le parti dénonçant, donc, une nième violation de l’accord.

Dès lors, poursuit le communiqué, l’UNC ne se sent pas concernée par la décision prise samedi sous la co-présidence de deux présidents de deux chambres du Parlement.

« L’UNC et ses membres restent mobilisés afin de faire respecter l’accord de la Cenco, particulièrement des élections présidentielle, législatives et provinciales avant le31 décembre 2017 », conclu le communiqué.



4 thoughts on “CNSA : Vital Kamerhe, pas « concerné », reste « mobilisé » pour les élections avant la fin de l’année”
  1. Kabila est à la recherche des congolais en quête de repositionnement pour l’aider à se maintenir au pouvoir. Il vient d’en trouver encore un. Il s’agit de Olengankoy, hier opposant farouche. Il avait déjà trouvé Kengo.
    En Tanzanie vers les années 70-77, le clan Kabila avait vécu dans une misère totale. Vingt ans après, ils ont accédé au Palais de marbre, accompagné d’une légion venue de Kigali, en bottes de jardiniers. Ce clan n’avait rien. Entre Mai 1997 à ce jour, soit vingt ans après, le clan s’est constitué une fortune que le clan Mobutu n’a pas pu en 32 ans de règne, sans compter la période d’avant sa prise de pouvoir. Le clan Kabila s’est montré tellement gourmand qu’aucun autre opérateur économique congolais ne peut émerger dans ce pays. Ex nihilo, comment ce clan a-t-il réussi ce coup? Il y a d’abord la communauté internationale dont on n’oubliera jamais ces paroles de Louis Michel, homme d’Etat belge: « Kabila est une chance pour le Congo ». Que peut-il dire en ce moment? Une honte ou une malchance? A lui de répondre.
    Pour protéger toute cette fortune, Kabila refuse de quitter le pouvoir tant qu’il n’aura pas trouvé quelqu’un qui pourrait protéger cette fortune et continuer à alimenter le pouvoir de Kigali. Il avait signé et promulgué la constitution actuelle pour plaire aux congolais mais dans son for intérieur, il n’était pas question de quitter le pouvoir. Ceci aurait pu être de même avec son « père » Laurent-Désiré Kabila. Ce dernier n’aurait jamais écrit une nouvelle constitution avec limitation du nombre de mandats, moins encore organisé de bonnes élections. Si Mobutu avait régné 32 ans, lui devait régner le double sauf pour des raisons de santé. De toute façon un membre du clan allait continuer. On le voit aujourd’hui.
    L’équation congolaise est difficile à résoudre. Kabila a amassé des troupes rwandaises sur les 4 coins de la RDC. Que font les troupes rwandaises à Gemena? Ce sont ces troupes qui assiègent le Kasai. Elles sont à Kitona. Le pays est donc quadrillé.
    C’est aux congolais de dire ce qu’ils veulent et d’agir en conséquence. Et là, ce n’est pas avec un aventurier comme Olengankoy qu’on va s’en sortir. Dans le cas contraire, c’est parti pour une réelle colonisation par le Rwanda qui considère la RDC comme l’une de ses provinces.

  2. Avec la complicité de qui ces fortunes sont amassées ? Et dans quelles banques ces fortunes se gerent-elles ?

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