Kabila, Élections

Par CAS-INFO

La Republique démocratique du Congo amorce la phase décisive de son histoire. Après plusieurs mois de crise et de violences, le pays s’apprête à se rendre aux urnes pour les élections présidentielle et législatives prévues le 23 décembre 2018. Mais alors que les doutes persistent sur les intentions du chef de l’État Joseph Kabila, aux États-Unis, des voix s’élèvent pour appeler la Communauté internationale et en particulier la Maison Blanche à rester mobilisés sur le dossier congolais.

Le dernier appel en date est celui de Tom Perriello et Cindy McCain. Dans une tribune commune intitulé, « Pour le bien de la démocratie congolaise, Kabila doit changer de cap », publiée par Le Washington Post, lundi, l’ancien envoyé spécial des États-Unis dans la région des grands Lacs et l’épouse du Sénateur et ancien candidat à la Maison Blanche, John McCain, appellent à plus d’actions afin de permettre la première alternance pacifique au pouvoir dans le pays. Car au lieu de cela, « l’homme qui est censé conduire le pays à ces élections, le Président Kabila, a pris une série de mesure dangereuses et déstabilisantes pour s’accrocher au Pouvoir », déplorent les deux personnalités.

Les deux Américains qui partagent en commun la connaissance de la RDC pour y avoir voyagé au fil des années affirment être témoins d’une population qui continue d’espérer fermement que son pays peut retrouver sa place de grande nation. Mais pour cela, croient-ils, il faut qu’un processus transparent et démocratique prenne place.

« Si la Communauté internationale est sérieuse quant à son engagement en faveur d’élections pacifiques et crédibles, il serait sage de ne pas ignorer la sagesse du Peuple congolais en ce qui concerne les conditions nécessaires à la tenue d’élections légitimes. », recommandent-ils.

« Les États-Unis ont un rôle de premier plan à jouer pour aider à faire en sorte que ces conditions soient remplies […]. Ils déraient clairement signaler que, si les conditions minimales pour un vote crédible ne sont pas réunies dans les semaines à venir, ils soutiendront les appels croissants du Congo pour une transition sans Kabila, où le Président se retirera pour permettre aux dirigeants indépendants de restaurer l’ordre constitutionnel et d’organiser des élections libres et équitables ».