Tshibala, investiture

C’est le député réfractaire de la Majoritaire présidentielle Henri-Thomas Lokondo qui l’a relevé : « J’ai lu d’abord le document qui a été mis à notre disposition depuis hier et j’ai suivi avec attention votre exposé, bien qu’il y a des choses qui ont été ajoutées, qui n’étaient pas dans le document », a fait remarquer l’élu de Mbandaka.

En effet, dans son allocution, Bruno Tshibala a pris soin de renouveler ses remerciements au chef de l’État pour sa nomination et le choix porté sur sa « modeste personne » alors qu’il y avait plusieurs noms. Ce passage n’existait pas dans le document distribué dans la salle.

Tout comme la volonté du Premier ministre d’éviter tout heurt avec le chef de l’État. À ce sujet, Bruno Tshibala décrète : « Je ferai de mon mieux pour éviter toute discorde avec le chef de l’État », a-t-il rassuré.

Pour un observateur de la vie politique congolaise interrogé par CAS-INFO, c’est une manière pour le Premier ministre de donner de gage de loyauté au président de la république qui l’a fait roi. Notre analyste ajoute que l’investiture du gouvernement est un acte politique important, la Majorité se devait d’être rassuré par cet opposant avec qui elle va cheminer vers des moments incertains.

Ainsi, à propos des élections, le nouveau chef du gouvernement a promis d’« offrir au Peuple les meilleures élections » de son histoire dans le « délai convenu », tout en prenant soin, dans un extrait ajouté, de rappeler qu’il appartenait à la Ceni et non au gouvernement, d’organiser ces élections.

Des passages entiers très significatifs, qui ont de quoi interroger sur les réels pouvoirs du chef gouvernement à avoir les mains libres pour conduire le pays aux élections.

Le député UNC Beaudouin Mayo n’a pas d’ailleurs hésité de qualifier le texte d’« officines ». Tout un message.