Par CAS-INFO

Trente-trois (33) ONGD pour la défense et promotion des droits de l’homme et mouvements citoyens ont, à travers un communiqué de presse, exprimé leurs préoccupations à l’endroit du Procureur général près la Cour Constitutionnelle en rapport avec le dossier Bukanga-Lonzo dans lequel le Sénateur et ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo est poursuivi. A en croire ces ONGD, l’honorable Matata est victime d’un acharnement visible orchestré par le PGR près la Cour Constitutionnelle.

«Les 33 ONGD des droits de l’homme et Mouvements Citoyens, suivons de très près le dossier judiciaire ouvert au Parquet près la Cour Constitutionnelle dont l’Affaire BUKANGA-LONZO où vous êtes allés contre le Sénateur MATATA PONYO et sieurs intervenant dans ce projet d’éradiquer la faim que vit notre population. Fort et malheureusement, ce dossier qui devrait être judiciaire va dans un sens politique au regard des méfaits contre la Constitution et les lois de la République en la matière. Une procédure biaisée qui ne respecte pas les normes juridiques et ça frise l’Etat de Droit que nous a promis le Président de la République dans ses multiples discours », accusent les ONGD.

« Monsieur le Procureur Général, pourquoi le silence sur certains noms en l’occurrence, la Sénatrice Ida Naserwa et Monsieur Yav Mulang, ancien Ministre des Finances ? », s’interrogent-elles. Dans leur rôle de sentinelle de l’Etat de droit véritable, elles ont alerté toute la communauté tant nationale qu’internationale sur les prémisses d’une jungle qui s’installe petit à petit en RDC, une justice instrumentalisée et influencée par les caciques du régime actuel.

Voici in extenso le communiqué de presse

COMMUNIQUE DE PRESSE DE 33 ONGD POUR LA DÉFENSE ET PROMOTION DES DROITS DE L’HOMME ET MOUVEMENTS CITOYENS EN RAPPORT AVEC LE DOSSIER BUKANGA-LONZO DEVANT LE PROCUREUR GÉNÉRAL PRÈS LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Monsieur le Procureur Général pourquoi le silence sur certains noms en l’occurrence, la Sénatrice IDA NASERWA et Monsieur Yav MULANG Henry ancien Ministre des Finances ?

Les 33 ONGD des droits de l’homme et Mouvements Citoyens, suivons de très près le dossier judiciaire ouvert au Parquet près la Cour Constitutionnelle dont l’Affaire BUKANGALONZO où vous êtes allés contre le Sénateur MATAT A PONYO et sieurs intervenant dans ce projet d’éradiquer la faim que vit notre population ; Fort et malheureusement, ce dossier qui devrait être judiciaire va dans un sens politique au regard des méfaits contre la Constitution et les lois de la République en la matière. Une procédure baissée qui ne respecte pas les normes juridiques et ça frise l’État de Droit que nous a promis me Président de la République dans ses multiples discours.
Monsieur le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, Dans nos multiples lettres vous adresser sur le dossier du Sénateur Matata Ponyo dont vous n’avez jamais réservé une suite de réponse, nous avons constaté plusieurs irrégularités des formes et de fonds :
Sur le dossier d’indemnisation des victimes de la zaïrianisation après une procédure cavalière orchestrée par le Bureau du Sénat, il vous a été autorisé de poursuivre ce dernier et après audition par vous et sa mise sous résidence surveillée, n’ayant pas des preuves suffisantes vous avez décidé de relaxer Monsieur Matata Ponyo ;

En date du 28 Septembre 2021, vous avez saisi le Bureau du Sénat pour la levée des immunités du Sénateur Matata Ponyo Mapon pour des poursuites sur l’affaire Bukanga-Lonzo dont les Sénateurs avaient voté contre votre réquisitoire mais fort malheureusement après avoir obtenu frauduleusement l’autorisation des poursuites par l’actuel bureau du Sénat sur l’affaire Zaïrianisation, vous vous êtes permis de poursuivre le concerné sur un affaire qui vous avez été interdite au regard de la constitution qui reconnaît des immunités parlementaires et que ces dernières ne· peuvent être levées que par autorisation des sénateurs. Vous l’aviez fait en violant la constitution du pays. Nous dénonçons de la manière la plus ferme cette façon de violer intentionnellement afin de satisfaire des besoins politiques.
Nous rappelons que l’état de droit tel que prôné par notre constitution suppose que l’indépendance du pouvoir judiciaire censé dire le bon droit sans aucune injonction ni interférence politicienne, en vue des règlements des comptes ; Plusieurs questions nous viennent en tête après avoir mené nos enquêtes sur les personnes intervenantes dans ce dossier :

La Sénatrice IDA NASER WA ancienne Directrice Générale du projet Bukanga-Lonzo qui avait sollicité une subvention de l’ordre de 1.037.052.00 USD auprès du Fonds de Promotion de l’Industrie « FPI » en sigle afin d’acheter les groupes électrogènes du dit site et 927.962.00 USD ont été débloqués en deux tranches en mai 2016 et en juillet 2017 dont les matériels n’ont jamais été acheté et aucune justification de ces fonds après plusieurs convocations sans suite par votre office et les dernières nouvelles, elle a réussi à sortir pour l’extérieur du pays en Australie. Monsieur le Procureur pourquoi Madame IDA NA SER WA n’a jamais été inquiétée autant que les autres figurants dans ce projet à l’occurrence Monsieur KITEBI ancien Ministre des Finances, le Sénateur Matata Ponyo ancien Premier Ministre ?
L’ancien Ministre des Finances Monsieur YAV MULANG HENRY qui a effectué le payement à plus de 70% de ce projet et n’a jamais été invité par vous alors que Monsieur KITEBI ancien Ministre des Finances était invité par vous pour avoir exécuté le payement à 30% au début du lancement de ce projet dont nous voulons des éclaircissements.
Monsieur le Procureur Général protégez-vous la Sénatrice IDA NASERWA et Monsieur Yav MULANG Henry?

Pourquoi le Sénateur MATATA, Monsieur KITEBI sont inquiétés et interdits des mouvements en dehors du pays alors que les autres intervenants sont libres et n’ont jamais été invités à comparaître devant vous pour des explications sur des faits et preuves biens retracés ?

En notre rôle de sentinelle de l’état de droit véritable, nous alertons toute la communauté tant nationale qu’internationale sur les prémisses d’une jungle qui s’installe petit à petit dans notre Pays d’une justice instrumentalisée et influencée par les caciques du régime actuel dont le Président de la République a reconnu dernièrement lors de sa sortie médiatique à Goma.

Copie pour information tous à Kinshasa :

Au Président de la République Démocratique du Congo,
Au Président du Sénat,
Aux Ambassadeurs de l’UE, France, États-Unis,
A Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies à Kinshasa,
Au Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies pour le Droits de l’Homme,
Aux organisations de la Société civile ouvrant dans le domaine des défenses des Droits Humains.
Fait à Kinshasa, le 18 Octobre 2021

Pour la Coalition des Activistes des Droits de l’Homme :

Victor TESONGO, Activistes des Droits de l’HommeActiviste des Droits de l’Homme Franck KAMUNA
Activiste Victor TE SON GO
Activiste Charles Lwamba
Activiste Arnold KISUSU
Activiste John EMANE
Activiste Hugors KUNGA
Activiste Claude TSHINANU
Activiste AMAN 1
Activiste KUTANGA Hugues
1 O. Activiste Charles KUNGA