Par Siméon Isako

Le ministère public se montre très opposé à la mesure prise par certains membres du regroupement Politique Alliance pour l’avenir contre Pius Muabilu, autorité morale de cette structure mais aussi ministre d’État en charge de l’Urbanisme et Habitat.

La position des magistrats qui siègent dans ce dossier a été connue ce mercredi 04 Novembre lors de l’audience qui a eu lieu à ce sujet au parquet de grande instance de Kinshasa Gombe.
A l’occasion les avocats conseils de Pius Muabilu ont demandé la suspension du communiqué signé le 26 octobre dernier contre leur client par quelques membres du regroupement AAa.

« Nous avions saisi le tribunal et aujourd’hui sur demande des conseils de Pius Muabilu il a été plaidé sur les mesures conservatoires tendants à ordonner la suspension de ces décisions en attendant l’examen au fond de cette demande » a dit à CAS-INFO, maître Meshak Mandefu, l’un des avocats conseils de Pius Muabilu.

Ce dernier qui se montre serein quant au sort de leur client, a confirmé que durant l’audience, le ministère public s’est opposé aux mesures « non illégales et non conformes au statut », prises par les participants à la réunion du 26 octobre.

« Le ministère public a dans sa plaidoirie fait comprendre que selon le statut et règlement de AAa, l’organe qui avait pris la décision n’était pas habilité car dans le statut de cette structure, il ne pas reconnu à la conférence des présidents élargie aux députés et sénateurs, le pouvoir de statuer disciplinairement » a ajouté cet avocat qui rapporte que pour le ministère public « le pouvoir disciplinaire revient exclusivement au comité directeur. Alors que ceci n’était pas le cas lors de la réunion du 26 octobre »

Pour faire la paix au regard de cette décision qui viole les textes du regroupement, le ministère public a demandé à ce « qu’il ait une mesure suspendant ce communiqué par le tribunal le lundi prochain lors de l’audience de prononcé de verdict ».
Le 26 octobre dernier, quelques membres du regroupement AAa avaient décidé de suspendre Pius Muabilu de son poste de l’autorité morale et président de cet organe du FCC à la suite de sa participation au serment des juges constitutionnels organisé par le président Félix Tshisekedi.
De son côté Pius Muabilu, a toujours soutenu que le geste posé entrait dans le cadre de ses devoirs Républicains.