RDC, Belgique

Par CAS-INFO

Le président congolais poursuit sa visite d’État en Belgique. Une visite aux accents très économiques. En témoigne la rencontre de haut niveau mardi avec les membres de la Fédération des entreprises de la Belgique, la FEB. L’occasion pour Félix Tshisekedi de lancer un appel aux investisseurs à venir faire affaires dans une Republique Démocratique du Congo qui change.

« Je voudrais insister sur le fait que le Congo d’aujourd’hui est un Congo nouveau. Et ce Congo attend de la Belgique un accompagnement. Maintenant, ce serait bien. Ne craignez rien. », a lancé le Chef de L’État devant un parterre d’opérateurs économiques.

Un Congo qui veut aujourd’hui diversifier son économie afin de limiter la dépendance aux mines, secteur qui a longtemps concentré la politique économique du pays. « Sans rien nous apporter à nous, les Congolais », a-t-il fait observer. En faisant allusion sans doute aux grandes multinationales qui ont une mainmise sur les principales ressources naturelles du pays, aux dépens des populations locales.

Pour y remédier, Félix Tshisekedi a fait valoir le besoin d’investissement dans le domaine agricole, du numérique ou encore de l’énergie, pour laquelle il a rappelé les discussions en cours avec un consortium chinois visant à passer à la phase 3 du projet Grand Inga. L’objectif final étant d’atteindre « 700 à 800 sites pour faires des micros barrages », a expliqué le numéro un congolais.

Cependant, pour attirer les investisseurs belges à Kinshasa, Félix Tshisekedi, en opération de charme, a fait plus que présenter les besoins de son pays. Avec lui, le climat des affaires est appelé à s’améliorer. Le Congo de corruption et de l’impunité, c’est terminé.

« L’autre phénomène qui fait peur aux investisseurs, ce sont les anti-valeurs. Il y a quelques mandataires et mêmes ministres qui ont été sanctionnés. Et ça va continuer. Nous allons ouvrir une agence de lutte contre la corruption », s’est-il félicité.

Les candidats belges aux investissements ne devraient plus par ailleurs s’inquiéter au sujet des visas d’affaires. Félix Tshisekedi veut, là aussi, révolutionner les choses afin de rendre son Congo beaucoup plus accessible. « Je crois avoir donné un signal clair en ouvrant la maison Schengen et les consulats, nous sommes dans une réflexion pour voir comment le visa pourrait être obtenu comme au Kenya à l’entrée en RDC ».