Par Jean Pierre K 

Encore une fois, l’affaire Christian Malard a laissé entrevoir la très fagile cohésion congolaise. Si les uns ont désapprouvé véhément les propos du chroniqueur français, traitant Félix Tshisekedi et son prédécesseur de « tyran » et d’ « escroc », d’autres par contre, ont trouvé en cette séquence polémique, une occasion de tirer davantage sur les deux leaders de la coalition FCC-CACH.

Outré par cette attitude « anti – patriotique », Michée Mulumba, assistant personnel du président congolais, estime qu’ « applaudir pareil manque de respect revient à ignorer son appartenance à une nation. »

Sur son compte Twitter, l’un des hommes de confiance de Félix Tshisekedi appelle à placer le pays avant les considérations politiciennes.

« La RDC est notre patrimoine commun. Quand elle est insultée et vilipendée, nous le sommes tous », fait-il remarquer, tout en recommandant de « ne pas scier la branche d’arbre sur laquelle on est assis ».

Pour rappel, après une vive protestation des autorités congolaises, le journaliste Christian Malard est revenu lundi sur ses propos tenus la semaine dernière sur la chaîne I24 News.

« J’ai tenu des propos qui ont heurté le président Tshisekedi, le président Kabila et le peuple congolais. Il y a des fois où la parole peut dépasser les pensées », a-t-il reconnu dans une nouvelle vidéo partagée par I24 News sur Twitter.

De sa propre initiative, M. Malard a présenté ses « sincères excuses » aux autorités et au peuple congolais.

Des excuses acceptées par la présidence qui a invité le français à visiter prochainement la RDC pour s’enquérir de la réalité sur des questions liées à l’indépendance de la justice, État de droit et la liberté de presse.