Par CAS-INFO

Mandataire en mines et carrières, l’avocat Constant Mutamba est monté au créneau samedi pour fustiger ce qu’il qualifie de « politisation en outrance » de l’affaire Gecamines.

Alors que la principale sociétaire minière publique du pays est accusée de vouloir payer un prêt fictif à Ventora, entreprise appartenant à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, Constant Mutamba qui dit rétablir la vérité affirme que la Gécamines n’a jamais contracté un prêt de 200 millions d’euros mais plutôt de 128 millions à la société Fleurette Mumi qui deviendra plus tard, Ventora.

« Cette société a plusieurs fois prêté de l’argent à la Gécamines notamment le fonds alloué à la construction de l’usine de Deziwa que le gouvernement va inaugurer dans les tout prochains jours », en veut -il pour preuve.

Selon lui, le contrat de prêt entre Gécamines et Ventora a été élaboré en 2017 en bonne et due forme. Et d’ajouter que 90 % de cet argent ont été versés au compte du trésor public sur demande du ministre des finances. « Le Swift et les extraits bancaires des opérations qui existent en font foi », insiste t-il.

Halte à la politisation d’une affaire judiciaire

Le dossier révélé depuis quelques jours est en justice au Parquet près la cour d’appel de Kinshasa Gombe. Mais Constant Mutamba dénonce les pressions exercées sur l’équipe dirigeante de la Gécamines.

« Les dirigeants de la Gécamines jouissent pleinement de la présomption d’innocence », soutient M. Mutamba.

À l’en croire, le Gécamines n’a jamais déboursé quoique ce soit au titre de remboursement de cette création étant donné que les entreprises de Dan Gertler sont frappées par des sanctions américaines.

« Il n’y a donc jamais eu détournement, encore moins blanchiment d’argent, car la provenance et l’affectation de ce fonds n’ont jamais été dissimulées », précise t-il.

Par ailleurs, Constant Mutamba qui accuse Geoges Kapiamba, président de l’ONG ACAJ d’avoir porté des fausses allégations à charge de Albert Yuma et son équipe promet de porter plainte contre ce dernier pour diffamation et imputations dommageables.