Kamerhe, 100 jours

Par CAS-INFO

La sanction est tombée et elle est très lourde. Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a condamné samedi à 20 ans des travaux forcés Vital Kamerhe. Le directeur de cabinet du Chef de l’État a été reconnu coupable de corruption et de détournement de plusieurs millions de dollars alloués aux travaux du programme d’urgence de 100 jours du Chef de l’État.

Regard stoïque, parfois moqueur, Vital Kamerhe a suivi le prononcé de son jugement en multipliant des gestes de défiance. Pourtant, le verdict du tribunal est sans concession. Celui-i a confirmé dans les moindres détails le réquisitoire du ministère public à l’encontre du directeur de cabinet du Chef de l’État et de l’homme d’affaires libanais Sammih Jammal. Tous les deux sont condamnés à 20 ans des travaux forcés.

Pour le leader de l’UNC, l’avenir politique s’assombrit car en plus des peines de travaux forcés, ce denier a également été condamné à 10 ans d’inéligibilité.

Dans cette affaire complexe, M. Kamerhe a accumulé des peines. Il se voit infligé 15 ans de prison dans le volet corruption. Peine partagée toujours avec Samih Jammal. Ensuite, l’ancien président de l’assemblée nationale prend 2 ans de prison avec Jeannot Muhima, l’intendant chargé de l’import et export à la présidence de la république. Ce dernier avait reconnu avoir reçu un ordre de mission du directeur de cabinet du Chef de l’État pour dédouanerla matériel lié aux maisons préfabriquées. Le tribunal a recommandé son arrestation immédiate.

Enfin, Vital Kamerhe se verra également confisquer ses avoirs. En particulier l’argent versé dans les comptes bancaires de son épouse Hamida Shatur entre janvier 2019 et aujourd’hui ainsi que toutes les propriétés acquises par le biais de la corruption.