Par CAS-INFO

Nouvellement nommé à la tête du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire (P-DDRCS),
Emmanuel Tommy Tambwe Rudima fait l’objet des critiques de la part de plusieurs personnalités socio-politiques.
Les dernières critiques viennent du prix Nobel Denis Mukwenge.

Selon lui, la gratification des rebelles et les différents accords politiques initiée
pour la fin de la violence ont planté les graines de l’instabilité et l’impunité.

« les processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion sous-financés et bâclés ainsi que les politiques de mixage et de brassage, souvent accompagnées de promotion, ont intégré l’indiscipline au sein des institutions et ce jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. En gratifiant ainsi des criminels au lieu de les traduire en justice, cette stratégie de tireurs de ficelles tapis à Kinshasa, Kigali, Kampala et Bujumbura encourage les groupes armés en brousses à attendre leur tour« , lit-on dans le communiqué du prix Nobel qui decrie la récente nommition du chef de l’État au sein Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire.

« La Nation congolaise regorge de femmes et d’hommes intègres sans antécédent de violations graves des droits humains, et s’il existe une réelle volonté politique d’éradiquer les groupes armés, de stabiliser l’Est du pays, d’assurer le relèvement des communautés affectées par les exactions des milices qui sévissent dans notre pays depuis 25 ans et d’instaurer une paix durable; le temps est venu d’exploiter pleinement les potentialités de ce capital humain épris de paix et de justice et de rompre avec les politiques visant à accorder des promotions à ceux qui devraient répondre de leurs actes devant la justice », a t-il ajouté.