Par Siméon Isako
Le leader du Mouvement Lumubiste Progressiste (MLP) est monté au créneau ce mardi 14 avril pour fustiger les récentes sorties médiatiques des deux presidents du parlement au sujet de l’ordonnance du chef de l’État sur l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays le 24 mars dernier.
S’exprimant devant la presse au quartier général de son parti, Franck Diongo accuse Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwemba d’avoir porté atteinte à l’institution Président de la République.
« Les deux présidents des deux chambres du parlement ont outragé le Chef de l’Etat, parce que la personne du chef de l’Etat est inviolable et est protégée par la constitution. La constitution dit, que tout propos offensant ou outrageant le Chef de l’État est érigé en outrage au Chef de l’Etat », s’est indigné Franck Diongo.
Et de renchérir, « que le procureur général près la Cour de cassation puisse de toute urgence, en procédure d’urgence, arrêter l’honorable Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba pour les juger », ajoute-t-il, tout en précisant qu’en matière de flagrance, il n’estpas question de chercher à lever les immunités.
Par ailleurs, Franck Diongo estime qu’il est important de dissoudre l’assemblée nationale afin de permettre à Félix Tshisekedi de travailler dans la quiétude.
“Après l’état d’urgence, que le président de la République puisse dissoudre le Parlement parce que la preuve de la crise persistante est là. Il est difficile que le président de la République puisse continuer avec un tel parlement, des présidents qui veulent déstabiliser les institutions de la République « , fait-il remarquer.
Franck Diongo réagissait à la polémique sur la légalité de l’état d’urgence et la convocation annoncée du congrès. Ces deux sujets qui ont empoisonné le climat politique ces dernières 72 heures ont été au centre d’une rencontre ce mardi entre le chef de l’État et les deux responsables du parlement.
La veille, la cour constitutionnelle saisie en interprétation avait affirmé dans un arrêt que l’ordonnance prise par Félix Tshisekedi sur l’état d’urgence était conforme à la constitution.