Zoé Kabila, fortune

Le frère cadet du chef de l’État parle rarement. Difficile dans ces conditions de savoir ce que Zoé Kabila pense des informations publiées ces derniers jours sur la famille présidentielle. Du coup, sa communication sur twitter devient la seule source possible pour arracher le moindre message. Alors que l’agence Bloomberg, Global Witness ou encore le Groupe d’études sur le Congo viennent de faire, à tour de rôle, un grand déballage, sur la fortune du chef de l’État et sa famille, le député national s’y est appliqué, à minuit, de ce lundi 31 juillet 2017.

En réponse à Ida Sawyer, la chercheuse de Human Rights Watch qui a récemment demandé aux États-Unis d’élargir leurs sanctions aux membres de la famille présidentielle pour « détournement » de fonds et « abus » de pourvoir, Zoé Kabila lui a lancé sur le réseau social à l’oiseau bleu : « on attend toujours les preuves de détournement », a-t-il réclamé.

Dans son rapport, tel que relayé par Ida Sawyer, le Groupe d’Études sur le Congo détaille comment les membres de la famille présidentielle sont propriétaires, soit partiellement, soit dans leur totalité, de plus de 80 compagnies et affaires dans le pays et à l’étranger. Des entreprises qui sont réputées avoir gagné des centaines de millions de dollars depuis 2003, tandis que selon Human Rights Watch, les actifs détenus par les membres de la famille Kabila « valent facilement plusieurs dizaines de millions de dollars ».

Depuis le début de la crise et le maintien de Joseph Kabila au pouvoir au-delà du 19 décembre 2016, les rapports sur la fortune du chef de l’État et ses proches ont battu le record de publications. Sans aucune preuve. Visiblement.



One thought on “Zoé Kabila (ou son compte twitter) sur les récentes révélations : « nous attendons toujours les preuves de détournement »”
  1. La question n’est pas qu’on donne les preuves de détournements aux Kabila. Mais qu’ils nous justifient l’origine des milliards dont ils disposent, eux qui, il y a 20 ans et selon leur soi-disant mère, n’avaient rien en Tanzanie. Dans d’autres cieux, la Justice se serait déjà saisie du dossier. Mais comme il s’agit d’une famille d’intouchables, ils peuvent se permettre se parler en public sans être gênés.

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