Presse, ANR

Par CAS-INFO

L’interview accordée mardi à CAS-INFO par l’opposant en exil, Françis Kalombo, n’a pas du tout plu aux services de renseignements congolais. Ce mercredi, au lendemain de la violente charge lâchée par l’ex président de la ligue des jeunes du PPRD, contre le Pouvoir et en particulier contre le chef de l’État, notre journaliste, Roberto Tshahe, qui a effectué l’entretien, s’est vu approché par des agents de la sécurité, alors qu’il couvrait une conférence de presse du Parti Congo Na Biso.

« Quatre personnes, en tenue civile, m’ont interpellé à la 3e rue Limete devant le siège du Parti Congo Na biso et m’ont appelé par mon nom », explique notre confrère.

En ce moment, le reporter ne sait pas encore à qui il avait affaire. « Lorsqu’ils se sont approchés, j’ai juste eu le temps de réaliser qu’il s’agissait des agents de l’ANR, qu’ils m’ont amené ». Le journaliste est ainsi embarqué dans un véhicule de marque IST. Direction, un coin isolé aux environs de Pont Cabu, non loin du Parlement congolais, où il sera soumis à un interrogatoire.

« Ils m’ont demandé, pourquoi j’ai publié l’article sur Françis Kalombo, qui outrage le chef de l’État », explique le confrère qui s’est défendu de n’avoir fait que son travail de journaliste. Des explications qui ont suffi pour être relâché. Même si, après lui avoir retourné son téléphone, les interrogateurs de l’ANR lui ont, quand même, soutiré quelques 10 dollars avant de menacer le journaliste de le « jeter » en prison ou de l’envoyer en exil, si un tel article était de nouveau publié.

La Direction de CAS-INFO a protesté contre cette interpellation et apporte son soutien au journaliste Roberto Tshahe. Le site d’analyse assure par ailleurs qu’il continuera à faire son travail en toute indépendance et appelle les autorités à veiller à la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier.