Par Tony-Antoine

Le député de l’opposition Martin Fayulu ne compte plus en rester là. Apres le renvoie de ses émoluments du mois de janvier pour raison « d’illégitimité des institutions », il exige de la CENI la justification de dépenses faites lors de l’enrôlement des électeurs dans le pays, somme évaluée à plus de 400 millions de dollars : « les 400 821 568 dollars dépensés pour la constitution d’un fichier électoral truqué doivent être justifiés », peut-il être lu sur le compte twitter de l’opposant depuis dimanche 19 février.

Pour soutenir son argumentaire, le président de l’Engagement pour la citoyenneté pour le développement (Ecidé) cite le point 4.4 de l’Accord de la Saint Sylvestre qui donne les parties qui ont pris part à ces assises le droit de « diligenter un audit externe sur la gestion de la CENI », et aussi la possibilité d’exiger « la transparence dans la passation des marchés ». La CENI a récemment clôturé l’opération d’enrôlement sur toute l’étendue de la RDC, enregistrant plus de 46 millions de personnes. Une phase entièrement financée par le gouvernement congolais : affirmation faite la semaine passée aux évêques par Corneille Nangaa, président de la CENI, au cours de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale du Congo.

L’opposition exige donc, aujourd’hui à la CENI, la transparence quant à l’utilisation des moyens qui ont été mis à sa disposition.