Une vue du train urbain de la SNCC à la gare centrale à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Par Tony-Antoine 

Dans une correspondance adressée entre autre à la présidence de la République courant décembre 2017, les ministres des infrastructures et de portefeuille, Thomas Luhaka et Wivine Mumba respectivement, souhaitent désaffecter le site de la Gare centrale. La principale raison avancée dans la note, désormais entre les mains de la presse depuis samedi 06 janvier dernier, est la « recherche de ressources pour développer les infrastructures dans la ville de Kinshasa » !

A parcourir cette note, l’on aperçoit que les deux membres du gouvernement Tshibala souhaitent l’implantation « en urgence » d’une « zone commerciale », au profit d’une entreprise privée,  sur le site de la Gare Kin-Est qu’ils reconnaissent un « caractère historique ».

Dès lors, une question se pose : En quoi la désaffectation d’un site du domaine public, qui ne représente aucun risque immédiat pour les populations, peut-elle être urgente au moment ou la principale urgence de ce gouvernement devrait être l’organisation des élections ?

Dans une République qui se trouve parmi les 20 pays les plus corrompus au monde, si l’on en croit le rapport de l’ONG Transparency International publié en janvier 2017, une telle attitude ne peut-elle pas éveiller les soupçons de pot-de-vin ?