Kabila, Russie

Bousculé à l’intérieur par une opposition même privée de son chef historique. Étouffé à l’extérieur, côté Ouest, par tantôt les sanctions américaines et les menaces de sanctions de l’Union européenne, tantôt les Nations unies auxquelles Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco a expliqué à la face du monde mardi que toutes les institutions en RDC avaient épuisé leur mandat. Le régime de Joseph Kabila a envoyé une carte postale mercredi, en provenance de Moscou et qui est loin d’être du simple tourisme.

En s’affichant aux côtés de son homologue russe Serguei Lavrov, mercredi, en ce moment précis de la crise, le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu a envoyé un message clair à tous les détracteurs du régime : eux aussi, peuvent se trouver un allié et non de moindre sur la scène internationale.

Officiellement, le voyage de Moscou du chef de la diplomatie congolaise a été un voyage de coopération bilatérale. « Les deux parties ont réaffirmé la volonté des deux pays à réactiver les accords communs pour booster les investissements, le commerce, les domaines miniers, agricoles, militaires, culturel ainsi que l’éducation », a ainsi confié à CAS-INFO un membre de son cabinet.

Mais, difficile d’imaginer She Okitundu ne pas profiter de sa présence à quelques mètres du Kremlin pour demander ce que pensait Vladimir Poutine de la trop présence encombrante de la communauté internationale dans le conflit interne en RDC.

Ça, She Okitundu et ses équipes de communication ne le diront pas. Mais, le fait est là. Au moment de la disette diplomatique, le seul moyen de faire contrepoids à l’interventionnisme occidental consiste bien d’aller frapper à la porte du Maitre du Kremlin.

À Kinshasa, on le sait, après l’assassinat du colonel Kadhafi en 2011 en plein opération de l’OTAN approuvée par Moscou et après la chute, 6 mois plus tôt, de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire facilitée par l’intervention des troupes françaises avec l’aval des Nations unies, la Russie ne se permettrait plus une nouvelle erreur de ce genre. Comme elle en fait d’ailleurs preuve dans le cas syrien où malgré les 6 ans d’insurrection, Bachard El Assad est toujours là, au nez et à la barbe des occidentaux.

Bref, on en est pas encore là. Mais en cas de bras de fer sur le bord du fleuve Congo, qui sait? Le régime de Kinshasa jouera peut-être la carte du « Tsar » Vladimir Poutine.




3 thoughts on “Pour Joseph Kabila, c’est (peut-être) la Russie qui jouera les arbitres dans le sprint final”
  1. Ils oublient bien que la Rusie souffre sérieusement financièrement et isolement or l’élection demanderais plusieurs chose avec les partenaires Occidental

  2. Nous tenons à remercier La cenco Qui malgré sa bonne volonté d’eviter Le bain de sang dans notre pays Comme le veut certains tenants du pouvoir qui pensent qu’ils resteront president à vie en RDC.
    Je pense Le SG Kabund de l’UDPS Si Le lundi 27/03 l’accord n’est pas signé ou Les arrangement particuliers que la cenco fait compte au peuple congolais;car c’est au peuple congolais de décider.
    Les gens meurent du jour au jour.Alors Le pays n’a pas aucune institution legitime.Les tenants du pouvoir en beneficient d’avantage pcq ils continuent à piller notre pays.Je pense Le peuple se servira de l’exemple du Bourkina Fasso pour trouver une solution à la crise qui sevit dans notre pays actuellement

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