Katumbi, retour

Par CAS-INFO

L’information a été relayée mardi par plusieurs médias dont AfricaNews. L’ancien gouverneur du Katanga et candidat officiel de la sa plateforme « Ensemble », à la présidentielle, y annonce pour la nième fois son retour en Republique Démocratique du Congo en « homme libre ». Malgré les menaces d’arrestation qui pèsent sur lui.

« J’irai au Congo, je ne vais pas être arrêté parce que je n’ai rien fait de mal, même au bureau des Droits de l’Homme à Genève, je suis reconnu en tant que citoyen congolais. Alors, Moïse Katumbi reviendra comme un homme libre », a déclaré, dans des propos rapportés par AfricaNews, l’opposant en exil.

Ce n’est pas la première fois que l’ancien gouverneur du Katanga annonce son retour au pays. À l’occasion justement de la réponse du Comité de Droits de l’homme de Genève recommandant aux autorités congolaises de faciliter ce comeback, en juin dernier, le candidat d’« Ensemble » avait lâché un « mon retour est imminent », resté depuis sans suite.

« Il détient la nationalité italienne »

Car si Katumbi hésite à rentrer, c’est pour de bonnes raisons. Condamné à 3 ans de prison dans une affaire « floue » de spoliation de terrain, que l’intéressé qualifie de machination politique, Moïse Katumbi risque bel et bien d’aller faire un tour à Makala, la redoutable prison centrale de Kinshasa où séjournent déjà plusieurs opposants au régime de Joseph Kabila.

Ancien proche du chef de l’État, Moïse Katumbi a vu s’accumuler autour de lui les affaires judiciaires. À cet « acharnement », l’opposant a également entendu surgir ces derniers mois des allégations lui attribuant la nationalité italienne, synonyme de non éligibilité. « Une entité italienne aurait démontré avec preuve que l’ancien gouverneur détient la nationalité italienne. Donc inéligible au regard de la loi congolaise qui ne reconnait qu’une seule nationalité », a confié à RFI le porte-parole de la Majorité présidentielle, André Alain Atundu. Donnant ainsi l’impression que le pouvoir de Kinshasa entend, par tous les moyens, déborder l’opposant, de toute part. En l’arrêtant ou en l’écartant, par le biais de la loi, de la course présidentielle.