Par Edmond Izuba

Un groupe parlementaire, députés et sénateurs de l’opposition et de la majorité, s’attaquent formellement à certaines dispositions de la loi électorale validées lors de son examen à l’assemblée nationale. Revêtue d’une forme juridique après sa promulgation par le chef de l’Etat, ce groupe de députés s’est vu dans l’obligation de l’attaquer à la cour constitutionnelle avec l’objectif de la conformer à la loi fondamentale.

Contrairement à l’article 103 de la constitution, les articles de la loi électorale sur le seuil de représentativité établissent une injustice discriminatoire au niveau des élections législatives entre les indépendants et les candidats de partis politiques. D’après les protestataires, les candidats sur la liste de formations et regroupements politiques bénéficient de plusieurs privilèges quant au seuil de 1 sur le plan national, pendant qu’un indépendant devra atteindre ce seuil, tout seul.

Ils trouvent ambigüe que cette loi puisse reconnaitre à un candidat comme « élu » par le fait d’avoir atteint la moitié des suffrages exprimés ou soit 50%, sans faire à l’allusion au seuil exigé. Cela violerait l’article 112 de la constitution.

Troisième remarque faite à la cour constitutionnelle, la caution de 1.000$ US par candidat aux législatives nationales. Le député Udps John Kolela souligne qu’il s’agit là d’une injustice sociale entre les individus. ‘’En 2011, nous avons payé 250$ pour toute une liste. Pourquoi le faire payer à ce jour à 1.000$ US ? Nous demandons à ce que la compétition électorale soit ouverte à tous’’, a martelé l’élu de Kolwezi.