Cenco

Sans surprise, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo ont constaté l’échec de leur mission de bons offices après avoir tout donné pendant trois mois et ont tiré les conséquences. « Ils n’entendent pas conduire indéfiniment les discussions entre la majorité et l’opposition », a déclaré Mgr Marcel Utembi, le président de la Cenco en renvoyant dos à dos la Majorité et le Rassemblement.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tenté. Sur les deux points de blocage, à savoir le mode désignation du Premier ministre et la présidence du Conseil national du suivi de l’accord, la Cenco a proposé une voie médiane au milieu de l’intransigeance de deux parties sans parvenir à faire bouger les lignes.

Sur la question du futur chef du gouvernement, la Majorité n’a pas bougé de sa position. Elle exige toujours une liste de 3 noms, tandis que le Rassemblement s’en tient au prescrit de l’accord qui parle plutôt d’un seul nom. Idem pour la direction du CNSA. Pas question ici encore pour le pouvoir d’accepter une personnalité qui ne fait pas consensus. Quitte à remettre en cause l’accord du 31 décembre et pousser la Cenco à constater l’impasse.

La population appelée à rester vigilante

Une situation qui traduit le manque de volonté de la classe politique congolais, a fustigé Mgr Utembi. Tout en se disant disponible pour accompagner le peuple Congolais dans la mise œuvre de l’accord, la Cenco a appelé s’en remet à présent au chef de l’Etat, le seul capable de débloquer la situation. Mais aussi la communauté internationale qu’elle a invité de nouveau à s’impliquer sur le dossier congolais.

Quant aux Congolais, les évêques leur ont lancé un appel à rester vigilants, « sans violence » pour faire appliquer l’accord de la Saint Sylvestre.