Katumbi, Ayrault, Mende

Tout est parti d’une petite phrase lâchée vendredi par le ministre français des Affaires étrangères. Après avoir échangé avec une délégation de la Cenco et appelé à la mise en œuvre rapide de l’accord du 31 décembre 2016, Jean Marc Ayrault a ensuite appelé à la libération des prisonniers politiques ainsi que « le retour [au pays] des personnes qui ont été condamnées fictivement ».

Sans le nommer, le chef de la diplomatie française a fait clairement allusion à l’opposant Moïse Katumbi contraint à l’exil depuis l’an dernier après sa condamnation dans une affaire de spoliation immobilière.

Suffisant pour le ministre français de s’attirer la foudre des autorités congolaises. C’est Lambert Mende qui s’est chargé de lui répondre.

« Jean Marc Ayrault parle d’une chose qu’il ignore, je ne laisserai pas une autorité française tourner en dérision la justice congolaise et parler de personne fictivement condamnée », a fermement réagi le porte-parole du gouvernement ce samedi matin sur Rfi.

Lambert Mende a par ailleurs recommandé que la délicatesse de la situation en RDC exigeait de la France de faire preuve « de réserve » et d’éviter les « postures injonctives ».

Jean Marc Ayrault, recidiviste

Ce n’est pas la première fois qu’une sortie du patron du Quai d’Orsay suscite le courroux de Kinshasa.

Au lendemain des violentes manifestations des 19 et 20 Septembre 2016 qui avaient fait des dizaines de victimes, Jean Marc Ayrault avait suggéré que le pays était au « bord de la guerre civile parce qu’il y a un président qui est en place et qui veut garder sa place alors qu’il n’a plus le droit de se représenter ». Des propos relayés jusqu’au plus haut sommet de l’État par le président français François Hollande qui n’avait pas lui, hésité à mettre en cause directement les autorités congolaises d’être responsables de ces violences.

Là encore, « choqué », le gouvernement congolais par la voix de Lambert Mende avait vigoureusement réagi en rappelant que « la République Démocratique du Congo n’était ni le Soudan du Sud, ni la Libye […] Qu’elle n’était ni un département d’outre-mer issu des nouvelles conquêtes de l’hexagone ».

Lambert Mende n’est pas prêt à laisser une minute de « provocation » à la diplomatie française. Même sur le dossier Katumbi.




4 thoughts on “Le dossier Katumbi provoque une nouvelle friction diplomatique entre la France et la RDC”
  1. Mende manque toujours l’occasion de se taire, personne n’est aveugle même au Congo la population sais très bien, la justice est dépendante​du pouvoir en place, il faut être inconscient pour croire l’inverse

  2. Si rien ne marchele en Afrique, le monde occidental y est pour quelqch. Ils font le di iser pour régner.

  3. La population congolaise doit savoir prendre ses responsabilités. Non seulement lorsqu’il s’agit de donner des postes aux hommes politique mais lorsque ces derniers s’engouffrent ensemble pour oublier la population.

  4. Ils nous ont fait tuer pour la date du 19 decembre et voila aujourd’hui tous sont prêts à avaler la pullule amère ( le glissement).

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