21 janvier, France

Par CAS-INFO

Soupçonnée d’être trop tendre avec le pouvoir congolais, la France tente de hausser un peu plus le ton. Au lendemain des marches du 21 janvier organisées par le Comité laïc de coordination et violemment réprimée par les forces de l’ordre, la diplomation française a condamné « fermement » lundi ces violences et réitère son appel au respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, « à commencer par le droit de manifestation », explique un communiqué du Quai d’Orsay.

La France invite également les parties prenantes au dialogue et au rejet de la violence, note le texte. Par ailleurs Paris affirme s’inquiéter des violences et des menaces à l’encontre d’observateurs de la mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC. « Nous appelons les autorités congolaises à faire toute la lumière sur ces violences, afin que les responsables en répondent devant la justice ».

Au sujet de la crise politique elle-même la France déclare « réitérer » son appel à la tenue effective des élections conformément au calendrier électoral publié le 5 novembre 2017, « dans le respect de la Constitution et de l’esprit de consensus qui avait prévalu lors de la signature de l’accord politique du 31 décembre 2016, comme demandé par le Conseil de sécurité des Nations unies dans sa résolution 2348 (2017) ».

« Elle rappelle la nécessité de la mise en œuvre complète de l’accord du 31 décembre 2016, s’agissant notamment des mesures de « décrispation » politique, nécessaires pour réunir les conditions d’élections crédibles et apaisées. », poursuit le communiqué.

Le compromis politique de la Saint Sylvestre est au cœur des revendications du Comité laïc de coordination. Outre l’application des mesures de décrispation qui ouvriraient notamment la voie au retour au pays de l’opposant Moïse Katumbi, le CLC exige que le chef de l’État déclare publiquement qu’il ne cherchera pas à briguer un nouveau mandat.