Rassemblement, Kabila

Par CAS-INFO

Jusque-là, aucun souci majeur. Mais, clairement, une évolution non négligeable dans le vocabulaire politique du Rassemblement. Quelle réclamation la principale coalition dirigée par Félix Tshisekedi portera-t-elle dans les prochaines semaines. Une transition sans Kabila ou des élections sans Kabila ?

Après avoir longtemps milité pour la première option y compris lors de la dernière manifestation du 30 novembre, des voix s’élèvent désormais au sein du RASSOP pour mettre le cap, plutôt sur la seconde alternative. Ce changement de ton est venu jeudi de Lubumbashi, de la bouche de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza. Réagissant à l’appel en vue de sonner des cloches de l’église catholique, l’ancien président de l’assemblée provinciale a fait savoir que pour le Rassemblement la priorité était d’avoir des élections sans Kabila. « La Transition sans Kabila n’est pas notre problème. Nous, c’est l’élection sans Kabila [qui nous concerne]. Kabila ne peut plus briguer un troisième mandat. Nous posons une condition à savoir, les opérations électorales soient surveillées par la communauté international », a expliqué, le « Baba ».

Loin d’être une position en solo d’un Kyungu, connu pour sa proximité avec l’opposant Moïse Katumbi, le Rassemblement qui n’a pas encore exprimé officiellement son changement de ton, se rendrait-il à l’évidence que sa stratégie doit être adaptée à l’évolution de la situation. À ce jour, la communauté internationale, jusqu’ici tendre avec l’opposition, soutient, dans sa quasi-totalité, le calendrier électoral de la Ceni. Celui-ci fixe les élections à décembre 2018.