Par Edmond Izuba 

Les laïcs catholiques ne décolèrent pas. Après avoir pris à bras le corps l’initiative de leurs prêtres de manifester chaque jeudi à 21 heures, ils viennent de monter au créneau. La date du 31 décembre est consacrée à la marche pour revendiquer les élections crédibles, transparentes et apaisées en 2018. D’après un communiqué du comité des laïc de coordination, ces élections voulues réellement crédibles passent par la décrispation de la scène politique conformément à l’accord de la saint sylvestre.
«la libération sans conditions des prisonniers politiques; la fin de l’exil des opposants menacés d’arrestation à leur retour au pays; libéralisation des espaces médiatiques; la fin du dédoublement des partis politiques; la restructuration de la CENI afin de recréer la confiance entre l’électorat et l’institution organisatrice des élections; la confirmation de la volonté du chef de l’État de ne pas briguer un troisième mandat comme l’exige la constitution pour rassurer l’opinion».
Dans ce même document, le CLC dresse un bilan sombre du non respect des accord politique, socle du climat de paix et de cohésion nationale, pendant cette transition au pays. Les fidèles de l’église catholique qui s’en souviennent de la marche du 16 février 1992 réprimée dans le sang, invitent  sans vergogne les catholiques à unir leurs efforts et forces pour dire Non à d’esclavagisme imposé par l’oligarchie au pouvoir et à la confiscation de la démocratie.