Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Afrique,Amnesty International s’alarme des dérives sécuritaires sur le Continent. Dans ce chapitre la République Démocratique du Congo n’est pas épargnée. En RDC, l’ONG pointe l’usage disproportionné de la force contre l’opposition pendant les manifestations.

Ce rapport qui sera rendu publique ce mercredi 22 février 2017 porte sur 2016 et 159 pays dans le monde. Cette année a été particulièrement violente à Kinshasa et dans le reste du pays à cause de la crise politique. Le 19 Septembre, une manifestation d’opposants au maintien au pouvoir du chef de l’État Joseph Kabila et contre l’absence d’organisation des élections par la Ceni avait été violemment réprimée et provoqué la mort des plusieurs personnes. Entre 17 et 50 morts selon les bilans. Une répression qui avait suscité des réactions internationales.

Ce rapport d’Amnesty international qui concerne plusieurs pays africains, le Congo Brazzaville, le Burundi, le Cameroun ou encore le Niger, s’inquiète de l’impunité dont bénéficient les forces de sécurité « qui ne sont jamais poursuivies malgré leurs abus », déplore Samira Daoud, directrice Afrique de l’ONG américaine.

Pour la RDC quelques généraux de la l’armée et de la police font l’objet des sanctions internationales. Parmi eux, Celstin Kanyama de la police nationale congolaise ou encore Gabriel Amisi des FARDC qui ont vu les avoirs être gelés par le trésor américain.

Le gouvernement Congolais aura le temps de réagir à ce rapport.