Mukwege, Élections

Par CAS-INFO

Le célèbre gynécologue congolais a pris la parole mardi devant la presse, à l’occasion de la clôture de la conférence des universitaires, à Kinshasa. Venus des différents coins du pays, professeurs et autres académiciens ont planché sur la situation politique du pays, avant de signer, en compagnie du professeur André Mbata, le manifeste du « citoyen congolais ». Ce document rendu public à Paris le 18 aout 2017 par les mouvements de la société civile appelle au départ du chef de l’État en cas d’absence d’élections cette année.

Une mobilisation des élites intellectuelles, qui réjouit le docteur Mukwege. « S’il y a une prise de conscience des intellectuels, ceux-ci peuvent constituer un modèle pour la jeunesse et pour la construction d’un nouveau Congo », a-t-il commenté avant de sensibiliser, à son tour, les Congolais au sujet des élections que tous les conférenciers ont appelé de leurs vœux.

« Ces élections, c’est le peule qui va les arracher. La liberté s’arrache et elle a un prix », a souligné le prix Sakharov 2014.

Connu pour son dévouement pour la cause de la femme victime des violences sexuelles, le Dr Mukwege, a – depuis le début de la crise née de l’absence des élections – basculé dans la lutte pour le respect de la constitution.

« Le problème du Congo, ce n’est pas Kabila. C’est le système. Il faut démanteler le système dans son ensemble », suggère-t-il.



2 thoughts on “Dr. Denis Mukwege : « Ces élections, c’est le peuple qui va les arracher »”
  1. Oui, il faut démanteler le système, un système qui clochardise et mange ses enfants. Le gros problème, c’est l’inconstance de la même élite qui, la journée est avec ceux qui veulent le changement, la nuit à des heures tardives elle est avec les animateurs du statu quo. Le pouvoir a utilisé la paupérisation à grande échelle, même au niveau de l’élite, pour se maintenir. Le jour où dix congolais, soudoyés par le pouvoir vont refuser et dénoncer ces pratiques, même au prix de leurs vies, un début de lumière pointera à l’horizon. J’en suis un; je m’engage.
    C’est le secret des burkinabè; ils ont réussi à résister à toutes les tentatives d’achat de conscience de la part de Blaise. L’opposition, la société civile, la jeunesse et les artistes se sont pris la main dans la main et dans une transparence totale. Pourtant Blaise avait un des régiments armés redoutés dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest: très discipliné, très bien payé, nourris, sur-équipé, bien entraîné et avec à sa tête un général très redouté et qui a fait preuve de bravoure. Les congolais sont-ils capables? Pas si sûr.

  2. Oui, à quelque nuance près le grand problème du Congo c’est d’abord le système, un système pourri que Kabila a, à dire vrai, hériter des autres predateurs qui l’ont précédé à la tête de la RDCongo notamment le dictateur Mobutu. Ce système exécrable de gouvernance empire de plus en plus sous le mandat de Kabila s’appelle pour l’essentiel: la CORRUPTION, l’IMPUNITE ET L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE ET LA SUBORDINATION DES SERVICES DE SÉCURITÉ, L’ARMÉE ET LA POLICE !
    Et… Kabila en est l’incarnation du moment, il est le probleme même qui tient 80 millions d’habitants de ce pays en otage et qu’il a réduits à l’état d’esclavage.
    Congolais Debout ! ESILI !!!

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