Par KKM

La situation politique en RDC était au menu des échanges entre les différents partis politiques que composent le Rassemblement. A l’issue de la réunion tenue du 20 au 21 novembre, cette plate forme politique a identifié Joseph Kabila comme l’unique responsable de la crise que traverse le pays. Cette déclaration a été rendue publique dans un communiqué adressé à la presse, mercredi 22 novembre.

La Ceni a publié un calendrier « non consensuel »

Sans doute, la Ceni n’était pas du tout oubliée. Le Rassemblement indique que le calendrier publié par la Ceni est un calendrier non consensuel. Pire, il n’est pas une garantie pour la tenue des élections démocratique et crédibles. « Le calendrier électoral publié par la Ceni, le dimanche 5 novembre 2017, n’est pas consensuel. Il viole la constitution de la République et l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016. La publication du calendrier électoral n’est ni la condition suffisante ni la garantie de la tenue effective des élections démocratiques crédibles»

Retour à l’accord de la Saint-Sylvestre

Concernant les engagements pris dans l’Accord de la Saint-Sylvestre, le Rassemblement revient sur les mesures de décrispation politique. Cette plateforme s’appuie notamment sur la libération des détenus politiques et d’opinion. Parmi quelques figures emblématiques, le Rassemblent cite : Jean-Claude Muyambo, Eugène Diomi Ndongala, Franck Diongo ainsi que les membres des mouvements citoyens. Dans le même registre, la plate forme exige la fin des procédures judiciaires contre l’ex gouverneur du Katanga, candidat à l’élection présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe, aujourd’hui exilé politique. Le Rassemblement exige son  retour « sans condition », en toute sécurité, précise t-il.

Droits individuels et liberté d’expression

En outre, le Rassemblement a martelé sur le respect des droits et valeurs reconnues à tous dans une démocratie. Parmi ces valeurs, il y a notamment pour le Rassemblement : «  l’accès de tous les courants de pensée aux médias publics et la réouverture des médias privés fermés arbitrairement par le pouvoir », mais  aussi le libre exercice des activités politiques par tous les partis politiques à travers toute la république.

Joseph Kabila responsable de l’éclatement de la crise politique, sécuritaire, économique et sociale en RDC

Le Rassemblement attribue au chef de l’Etat Joseph Kabila, la responsabilité de la crise qui déchire le PAYS « en voulant se maintenir longtement au pouvoir ». Pour les membres de cette plate forme politique, Joseph Kabila  doit quitter le pouvoir au plus tard le 1er janvier de l’année 2018.

« Monsieur Joseph Kabila ne sera plus fondé à demeurer à la tête de l’Etat congolais ni à l’engager tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à partir du 1er janvier 2018 ». Une exigence qui pour le Rassemblement est une nécessité pour débloquer le processus électoral et d’organiser les prochaines élections sans Joseph Kabila et moyennant la réforme de la Commission électorale Nationale Indépendante, Ceni.

Manifestations pacifiques conformément à l’article 64 de la constitution

En somme, le Rassemblement a appelé le peuple congolais à participer activement à des marches populaires à Kinshasa et dans les grandes villes des provinces. Le Rassemblement annonce également des manifestations pacifiques prévues du 30 au 31 décembre, c’est, conformément à l’article 64 de la constitution.