Lobbying, Tshibanda

Ainsi que le révélait CAS-INFO mercredi, une délégation des personnalités proches du chef de l’État conduite par l’ancien ministre des affaires étrangères Raymond Tshibanda séjourne à Washington. Objectif, tenter le tout pour le tout pour arracher le soutien des États-Unis dans ce sprint final de la crise politique en RDC. Information confirmée par The Hill, un journal américain qui a suivi les rencontres, faits et gestes des émissaires de Joseph Kabila dans la capitale américaine.




Le moment clé de la journée a été le « diner de discussion » organisé au Capitol Hill Club – une enclave républicaine privée située non loin des bureaux du Congrès – par Bob Livingston, ancien député républicain de la Louisiane, qui dirige le Group Living, la société de lobbying avec laquelle le gouvernement congolais a signé récemment un exorbitant contrat de 5,6 Millions USD. Au menu des discussions, « le processus électoral en RDC, le terrorisme, la santé publique et la coopération économique avec les États-Unis », comme l’indiquait l’invitation dont s’est procurée The Hill.

« […] Le Président Kabila reconnaît et comprend très bien l’expansion de l’islam radical en Afrique centrale et le rôle critique de la RDC qui se trouve en première ligne. Le président Kabila est disposé à partager les informations avec les États-Unis et à développer un effort de collaboration pour faire face à cette menace », expliquait le document aux invités venus des milieux politiques américains.

« Organiser des réceptions avec l’argent des Congolais est inapproprié »

Alors que le sujet principal en RDC concerne la crise politique due à l’absence des élections en décembre 2016 et l’accord de la Saint Sylvestre qui peine à être mise en œuvre, des ONG ont fait entendre une musique totalement différente. « Organiser des réceptions de cocktail fantaisistes avec l’argent des Congolais est très inapproprié au moment où le gouvernement n’a respect aucune disposition de l’accord qu’il a signé avec l’opposition l’année dernière », a protesté Sasha Lezhnev – directrice associée de la Politique à l’ONG Enough Project, qui s’occupe des questions des conflits et de la corruption en Afrique – et qui a plaidé pour des nouvelles sanctions des États-Unis.




De son côté le président du Comité des affaires étrangères de la Chambre, Ed Royce, a refusé de rencontrer la délégation congolaise, selon le The Hill.

« Kabila continue de faire excuse après excuse », a-t-il expliqué au site d’informations américain. « Les principes démocratiques doivent être respectés, Kabila doit démissionner, et des élections crédibles doivent être organisées », a-t-il ajouté.

Qu’importe, Raymond Tshibanda, Fridolin Kasweshi, Oly Ilunga, et l’ambassadeur de RDC aux États-Unis François Nkuna Balumuene ont enchainé des réunions. À l’image de la table ronde de mercredi au cours de laquelle l’ancien ministre des affaires étrangères prenait note sur un bloc-note de la marque Trump International. Du nom de l’hôtel du président des États-unis. Un détail que The Hill a tenu a souligner.

4 thoughts on “Crise politique en RDC : Difficile lobbying de Raymond Tshibanda et son équipe à Washington”
  1. Ils sont deja au bout mais ils s’efforcent pour rien du tout.Personna non grata.

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