Marche du 21 janvier, Cenco

Par CAS-INFO

Son silence lors de la marche du 31 décembre 2017 avait ouvert une brèche dans laquelle s’étaient engouffrés les communicants de la Majorité présidentielle. Ces derniers ‘hésitant pas à y voir le signe du désaveu du patron de la Cenco. Cette fois, Mgr Marcel Utembi se prononce avec une certaine compréhension envers la marche du 21 janvier et ses organisateurs. Et ça change tout ?

Au lendemain de la marche du 31 décembre violemment réprimée par les forces de l’ordre, la MP n’avait pas tardé à activer la contre-offensive médiatique. Sur Afrique 24, le PPRD Papy Tamba se réjouissait ainsi que le président de la CENCO et plusieurs autres évêques n’avaient pas pris part à la manifestation. « C’était une organisation politique [le CLC] qui a pu séduire quelques prélats de l’église catholique dont l’archevêque de Kinshasa [Laurent Monsengwo] pour faire de la politique », expliquait-il alors en faisant valoir l’intervention de « certaines forces souterraines ».

Mais depuis la brillante intervention du communicateur du parti présidentiel, la CENCO a diffusé un communiqué qui reste loin d’être apaisant car elle y appelait les congolais à « demeurer vigilant » et à « prendre leur destin en mains ». Dans la lettre adressée ce mercredi à l’archevêque de Kinshasa en vue d’une recommandation aux diocèses, l’épiscopat prend clairement position en faveur de la deuxième manifestation du CLC hostile au pouvoir.

« Les laïcs peuvent s’organiser à leur niveau sans vous impliquer directement dans l’action. À chaque diocèse de voir comment accompagner les laïcs qui souscrivent librement à cette initiative pour qu’il reste dans la dynamique de l’appel de la Cenco », écrit Mgr Marcel Utembi. Pas si clair que ça ? Les communicants de la MP y dénicheront sans doute matière à ambiguïté.