Les évêques membres de la Cenco au centre interdiocesain

Les discussions pour la mise en œuvre de l’accord de sortie de crise conclu le 31 décembre dernier entre les parties congolaises ont repris vendredi. Timidement. Et déjà elles s’annoncent compliquées. À l’agenda déjà chargé des divergences autour du mode de désignation du futur Premier ministre, est venu s’ajouter un énième point de blocage : la présidence du CNSA, le Conseil National de Suivi de l’Accord.

Ce poste stratégique dans la perspective de la transition qui doit conduire le pays aux élections en décembre 2017 a été confié au leader de l’UDPS, alors président du Rassemblement. Seulement voilà, Étienne Tshisekedi est décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, en pleines tractations sur un interminable arrangement particulier.

Du pain béni pour la MP ?

Pour la Majorité au pouvoir qui a passé les dernières semaines à « torpiller » tout processus susceptible de faire aboutir le compromis, la mort de l’opposant historique ne pouvait pas tomber mieux. « La question de la succession au poste du Conseil de suivi de l’accord doit être discutée dans une concertation entre les parties », s’est empressé de trancher le porte-parole du gouvernement Lambert Mende. Pour les négociateurs de la MP, c’est, sans doute, un nouveau moyen de retarder un accord qui n’en finit plus d’être fragilisé plus d’un mois après sa signature.

Si dans les rangs du Rassemblement on est vite sorti pour taper sur les doigts de Lambert Mende, à l’image du député Martin Fayulu qui s’est fendu d’un tweet…

 

 

…la coalition de l’opposition ne se fait pas d’illusions sur les vraies intentions du camp adverse. Quelques heures seulement après l’annonce de la disparition d’Étienne Tshisekedi, l’ancien ministre en charge des relations avec le Parlement Kin Kiey Mulumba n’avait pas attendu longtemps pour demander de revoir l’accord, « maintenant que Tshisekedi n’est plus là ». En remettant sur la table le dossier du CNSA, Lambert Mende ne dit pas autre chose.

La route de l’application de l’accord de la Cenco n’a jamais été aussi parsemée d’embûches.